Les milieux humides sont des écosystèmes uniques, riches en nutriments, où l’on retrouve une grande diversité d’habitats terrestres et aquatiques. Ils se forment lorsqu’il y a accumulation d’eau en raison d’un drainage insuffisant, d’inondations occasionnelles ou d’obstacles riverains. Les milieux humides jouent plusieurs rôles sur le territoire: les fonctions écologiques. Il s’agit de processus biologiques qui permettent le fonctionnement et le maintien des écosystèmes. Afin qu’ils effectuent adéquatement ces fonctions, il est impératif de les protéger, de les restaurer et de les utiliser de façon durable.
Les fonctions écologiques des milieux humides et hydriques
Qualité du paysage
Conservation du caractère naturel d’un milieu et des attributs des paysages associés, contribuant ainsi à la valeur des terrains voisins. Les milieux humides et hydriques sont des endroits enchanteurs pour y observer diverses espèces animales et végétales et ainsi y pratiquer l’ornithologie, la photographie ou d’autres activités de plein air à faibles impacts.
Régulation du niveau de l'eau
La capacité de rétention des eaux des milieux humides est une fonction qui demande un grand nombre de critères différents afin d’évaluer la performance des divers milieux humides. Le type de milieux humides mais aussi la taille, la position dans le réseau hydrographique, la profondeur de la nappe phréatique, la taille de la zone drainée par le milieu, l’abondance de milieux humides dans la zone et l’importance de la quantité d’eau reçue sont certains des facteurs à tenir compte dans l’analyse de cette fonction. Par contre, certaines caractéristiques sont déjà nommées comme étant favorables à l’évapotranspiration, la rétention et l’absorption lors de la fonte des neiges et les pluies abondantes. La présence de végétaux, par exemple, est un facteur important pour ces processus. De plus, les milieux humides en bordure de cours d’eau et lacs permettent de jouer le rôle de zone tampon entre le milieu terrestre et aquatique. La présence de MH en bordure permet donc un débordement et une rétention de cette eau. Aussi, les milieux humides isolés sont bien intéressants puisqu’ils peuvent accumuler une certaine quantité d’eau, sans se déverser dans les cours d’eau environnants.
Recharge de la nappe phréatique
La rétention de l’eau par les milieux humides permet un déversement graduel de l’eau retenu dans les cours d’eau lors de période plus sèche. Dans cet ordre d’idées, les milieux humides peuvent contribuer à la recharge de la nappe phréatique, mais les informations allant dans ce sens sont plutôt fragmentaires pour le moment. Il est par contre connu que seul un petit nombre de milieux humides effectuent cette fonction et que c’est souvent de façon périodique ou saisonnière. L’imperméabilité du sol est néanmoins une indication de la limitation des échanges avec la nappe phréatique.
Rempart contre l'érosion
Afin de limiter l’érosion et la présence accrue de sédiments dans les cours d’eau, les milieux humides peuvent effectuer la fonction de rempart contre l’érosion. C’est les milieux humides en bordure de lac et cours d’eau qui sont les plus efficaces. Ils évitent que le sol soit à nu et que les berges s’effritent. Afin de mieux stabiliser les bordures de lacs et cours d’eau, c’est les milieux humides tels que les marécages et les tourbières boisées qui remplissent le mieux ce rôle dû à la présence d’arbres ou d’arbustes et donc de racines assez profondes.
Conservation de la diversité biologique
Les milieux humides sont des écosystèmes qui offrent une grande diversité d’habitats pour l’alimentation, l’abri et la reproduction des espèces vivantes. Ill est donc important de maintenir la présence des différentes classes de milieux humides sur le territoire. L’agencement des différentes classes en complexes crée des écosystèmes uniques et permet la circulation des espèces entre les divers habitats. Les milieux humides de grande superficie sont également habituellement plus riches en biodiversité puisqu’il y a la possibilité d’avoir plus d’individus et d’espèces. Les pressions autour des milieux humides peuvent venir modifier la diversité qu’on y retrouve, soit par la perte de certaines espèces ou l’introduction d’espèces exotiques envahissantes.
Séquestration du carbone et atténuation des changements climatiques
Certains milieux humides ont la capacité de fixer le carbone atmosphérique et d’accumuler de la matière organique au sol. C’est la présence de sphaignes, présentes principalement dans les tourbières bog, qui permet d’optimiser cette fonction et ainsi atténuer les impacts des changements climatiques. Les milieux humides avec des végétaux à forte croissance peuvent également séquestrer une quantité importante de carbone atmosphérique.
Rétention des sédiments, nutriments et polluants
La capacité des milieux humides à retenir et absorber les nutriments dépend principalement de la présence de végétaux. C’est les milieux humides comme les tourbières fen et les marais qui favorisent le plus cette fonction puisqu’ils sont recouverts de végétaux à croissance rapide et donc qui vont absorber rapidement beaucoup de nutriments dans le sol. Les milieux humides de grande taille ont également plus de capacité de rétention et sont habituellement avantageux pour effectuer cette fonction. C’est dans les secteurs où il y a beaucoup de transformation ou d’imperméabilisation du sol que cette fonction est d’autant plus importante pour filtrer et retenir les nutriments, polluants et sédiments qui sont ou se dirigent dans les cours d’eau.
Écran solaire et brise-vent naturel
Le maintien de la végétation, présente dans les milieux humides, permet de préserver l’eau d’un réchauffement excessif et de protéger les sols et les cultures des dommages causés par le vent.
Les cartes de localisation, de milieux humides et territoires d’intérêts:
Chaque type de milieux humides effectuent des fonctions particulières selon la végétation, la taille, l’emplacement dans le réseau hydrographique et bien d’autres critères. Dans le bassin versant, certains types de milieux humides sont fortement représentés alors que d’autres couvrent une faible superficie. Cela aura pour impact d’influencer les fonctions écologiques qui seront davantage présentes dans le bassin versant.
Les territoires d’intérêt écologique sont aussi importants à prendre en considération lors des efforts de conservation, car ce sont des zones habituellement riches en biodiversité ou fragiles. Dans ces secteurs, il y a habituellement déjà présence de réglementation pour favoriser la protection, soit au niveau fédéral, provincial ou municipal.
CLBV de la rivière Saint-François secteur Lac Saint-Pierre
CLBV du ruisseau Willow et de la rivière Saint-François
CLBV du fleuve Connecticut
CLBV du grand lac Saint-François
CLBV du lac Aylmer et du lac Louise
CLBV de la rivière au Saumon (est)
CLBV de la rivière Saint-François Centre
CLBV du lac et de la rivière Magog
CLBV de la rivière Massawippi
CLBV du ruisseau Kee et de la rivière Saint-François
CLBV de la rivière au Saumon (ouest)
CLBV du Petit lac Saint-François et de la rivière Saint-François
CLBV de la rivière aux Vaches et de la rivière Saint-François
CLBV de la rivière Saint-Germain et de la rivière Saint-François
CLBV de la rivière Watopeka
CLBV de la rivière Ulverton