

Pour tout savoir sur la qualité de l’eau de la zone de gestion intégrée Saint-François, le COGESAF a mis sur pied une base de données regroupant les données de qualité de l’eau échantillonnées sur le territoire. L’information est disponible tout d’abord pour les années 2006 à 2012. Ensuite, des cartes sont produites intégrant trois années consécutives de données à partir des données Convergence. Pour les mêmes années, des cartes sont produites avec les données compilées par le MDDELCC grâce aux données du Réseau-Rivière.
Il est possible de consulter les données individuelles à partir de l’outil de cartographie interactif du COGESAF
Le COGESAF n’est, en aucun cas, responsable de l’utilisation que font les usagers des informations qui se retrouvent dans ces rapports.
Analyse des données
Les données du Réseau-rivière permettent d’avoir une lecture comparable de la qualité de l’eau des stations du MDDELCC, réparties sur l’ensemble de la province. Elles sont analysées et interprétées selon l’indice de qualité bactériologique et physicochimique (IQBP) qui prend compte de sept différents paramètres et permet de classifier le cours d’eau selon cinq classes. Les classes de cet indice sont déterminées en fonction des critères de qualité de l’eau de surface définis pour les principaux usages[1]. Le tableau suivant présente les valeurs médianes des différents paramètres en fonction des cinq classes d’IQBP pour les trois paramètres les plus fréquemment utilisés. On peut trouver le détail de l’établissement des seuils dans Hébert (1997)[2]. Une première série de cartes est proposée pour les données du Réseau-rivière. Les données ayant servi à réaliser ces cartes sont aussi accessibles dans une cartographie web[3].
Les données cumulées dans le cadre du projet de Convergence des données de qualité de l’eau : pour une gestion intégrée des ressources et du territoire sont très diversifiées puisqu’elles proviennent de dix-huit partenaires différents. La mise en commun de près de 40 000 entrées sur près de 300 stations amassées a été un défi colossal en 2012. Chaque année, une nouvelle année de données est ajoutée, au plus tard dans le mois de juin de l’année suivant la collecte[4]. Chacun des partenaires a développé sa propre méthode de suivi.
Comme les prélèvements ont été analysés pour des paramètres différents, à des fréquences différentes, il est impossible d’utiliser l’IQBP comme moyen de comparaison de la qualité de l’eau des stations visitées. Il a donc été choisi de présenter les résultats d’analyse par paramètres, selon les cinq classes des sous-indices de l’IQBP comme le démontre le tableau 1.
Calcul de la médiane
Pour chacune des stations échantillonnées, l’ensemble des prélèvements a été considéré. À titre d’exemple, si une station a été échantillonnée par deux partenaires différents au cours de la période sélectionnée, l’ensemble des résultats pour un paramètre a été pris en compte. Comme la médiane est utilisée pour déterminer les classes de l’IQBP, cet indicateur a également été utilisé pour l’analyse des données du présent projet. Pour chacune des stations, une valeur de médiane a été calculée pour chacun des paramètres mesurés. Les principaux paramètres échantillonnés par les partenaires sont le phosphore total, les coliformes fécaux et les matières en suspension.
Établissement des seuils et pourcentage de dépassement
Afin de bonifier l’information et raffiner l’analyse des données, le pourcentage de dépassement du seuil a également été calculé. Ainsi, pour chacune des stations, il a été possible d’établir la classe de qualité de l’eau du paramètre mesuré ainsi que la proportion des échantillons respectant les valeurs balises de la classe A de l’IQBP, soit la plus restrictive, et, par le fait même, la proportion des valeurs excédentaires. Par exemple, une station de bonne qualité pour les coliformes fécaux, avec un pourcentage de dépassement de 20%, aura eu des valeurs sous le critère de 200 UFC/ 100ml, 80% du temps.
Nombre et continuité des prélèvements
Le nombre de prélèvements et la continuité du suivi ajoutent un élément d’analyse important aux données de qualité de l’eau. Ainsi, pour chaque station, le nombre de prélèvements permet de mettre le résultat en perspective en fonction de l’effort d’échantillonnage. Ce nombre est couplé avec la pérennité, valeur que nous avons établie à trois années consécutives. Par exemple, la représentativité des résultats sera plus grande si la station a été échantillonnée à 30 reprises, pendant trois années consécutives tandis qu’une confiance moins grande sera accordée aux résultats d’une station ayant été échantillonnée une seule année à trois reprises.
[1] http://www.mddelcc.gouv.qc.ca/EAU/criteres_eau/index.asp[2] http://www.mddelcc.gouv.qc.ca/EAU/eco_aqua/rivieres/indice/index.htm[3] http://www.mddelcc.gouv.qc.ca/eau/Atlas_interactif/stations/stations_rivieres.asp[4] http://cogesaf.sigmont.org/cogesaf/cogesaf.php
Phosphore
Critère de protection de la vie aquatique (effet chronique) : 0,03 mg/l (OMOEE, 1994). Ce critère de qualité vise à limiter la croissance excessive d’algues et de plantes aquatiques dans les ruisseaux et les rivières. Cette valeur protectrice pour les cours d’eau n’assure pas toujours la protection des lacs en aval.
Source : http://www.mddelcc.gouv.qc.ca/EAU/criteres_eau/details.asp?code=S0393
Matières en suspension
Critère de protection de la vie aquatique (effet chronique) (CCME, 2002; Caux et coll., 1997) : En eau limpide(*), le critère de qualité est défini par une augmentation moyenne maximale de 5 mg/l par rapport à la concentration naturelle ou ambiante (non influencée par une source ponctuelle de matières en suspension, par une pluie importante ou par la fonte) selon le contexte.
En eau turbide(*), le critère de qualité est défini soit : (en révision)
– par une augmentation maximale en tout temps de 25 mg/l par rapport à la
concentration ambiante lorsque celle-ci est de 25 à 250 mg/l;
– par une augmentation de 10 % par rapport à la concentration ambiante lorsque
celle-ci est supérieure à 250 mg/l mesurée à un moment donné.
Ces critères de qualité s’appliquent aux eaux douces (dulçaquicoles), estuariennes et marines.
(*) Les termes « eau limpide » et « eau turbide » réfèrent à la portion d’un hydrogramme où les concentrations de matières en suspension sont respectivement basses (25 mg/l) (Caux et coll., 1997). Les concentrations peuvent être élevées en raison des caractéristiques naturelles du milieu (par exemple, dans la zone de turbidité maximale du Saint-Laurent) ou, périodiquement, en raison des conditions climatiques.
Source : http://www.mddelcc.gouv.qc.ca/EAU/criteres_eau/details.asp?code=S0306
Coliformes fécaux
Critère de protection des activités récréatives et de l’esthétique
200 (CCMRE, 1987; MNHW, 1990) : Ce critère de qualité s’applique aux activités de contact direct comme la baignade et la planche à voile. Pour la surveillance des plages publiques, la moyenne géométrique d’un minimum de six échantillons prélevés lors d’un même échantillonnage ne doit pas dépasser 200 UFC/100 ml et pas plus de 10 % des échantillons doivent excéder 400 UFC/100 ml. Pour les plages où moins de dix échantillons sont prélevés, pas plus d’un échantillon doit excéder 400 UFC/100 ml.
1000 (U.S.EPA, 2002; SC, 2012) : basé sur une multiplication par cinq du critère de qualité pour les activités de contact direct, ce critère de qualité s’applique aux activités de contact indirect comme la pêche sportive et le canotage. De plus, cette valeur est utilisée par le Ministère comme indicateur de la salubrité générale des eaux.
Source : http://www.mddelcc.gouv.qc.ca/EAU/criteres_eau/details.asp?code=S0123
Qualité de l’eau dans la zone de gestion Saint-François
Résultats d’échantillonnage provenant du Réseau-Rivières du MDDELCC

Station d’échantillonnage en temps sec

Station d’échantillonnage en temps de pluie
Convergence des données de qualité de l’eau : pour une gestion intégrée des ressources et du territoire
L’objectif principal du projet de Convergence des données de qualité de l’eau : pour une gestion intégrée des ressources et du territoire est de favoriser une meilleure prise en compte des données de qualité de l’eau par les acteurs de l’eau qui sont représentés principalement par les gestionnaires du territoire, les groupes d’intérêt et les acteurs gouvernementaux. Plus précisément, le projet vise à :
- Maintenir un lieu de convergence des données de qualité de l’eau de la Zone de gestion intégrée Saint-François;
- Fournir une expertise en analyse des données de qualité de l’eau;
- Diffuser aux acteurs de l’eau et au grand public la plus récente donnée de qualité de l’eau de la Zone de gestion intégrée Saint-François (www.cogesaf.qc.ca).
Le projet de Convergence de données de qualité de l’eau pour une gestion intégrée des ressources et du territoire est une idée originale du COGESAF, mais ne pourrait être rendu possible sans la contribution des partenaires fournisseurs de données de qualité de l’eau sur le territoire de la zone de gestion intégrée Saint-François, ainsi que ministère du Développement durable, de l’Environnement et de Lutte contre les changements climatique par l’entremise de la Banque de données sur le milieu aquatique (BQMA).
La réalisation de ce projet a été rendue possible grâce à la contribution financière des partenaires suivants :
MRC de Coaticook
MRC de Memphrémagog
MRC des Appalaches
MRC Le Granit
MRC Le Val Saint-François
Ville de Drummondville
Ville de Sherbrooke
Ville de Thetford Mines
Pour information supplémentaire
Catherine Frizzle
(819) 864-1033 poste 23
catherine@cogesaf.qc.ca