La valeur écologique du Marais Doré est considérée très compte tenu de la présence d’espèces à statut particulier, notamment la tortue des bois, la grenouille des marais et la matteucie fougère-à-l’autruche. De plus, une grande diversité d’espèces animales et végétales utilisent le marais et sa proximité avec la rivière Tomifobia font de ce marais un candidat idéal pour un projet de conservation et de restauration.
Contexte
Un peu d’histoire…
Le chemin de fer de la vallée de la Tomifobia qui relie Lennoxville au Vermont est inauguré en 1870. Sa construction façonne la rivière Tomifobia, détournant le cours d’eau et en créant des digues. Plusieurs milieux humides résultent de la construction de ce chemin de fer, dont le Marais Doré.
L’ancien chemin de fer de la Canadian Pacific, aujourd’hui le Sentier Nature Tomifobia agit comme une digue entre le Marais Doré et la rivière. Un entre le milieu humide et la rivière permet le libre passage de l’eau. Ce ponceau a pour effet d’assécher le Marais Doré. Depuis, le marais à subit des variations importantes de son niveau d’eau. La succession d’ouvrage de castors a permis plusieurs fois, au cours des années, de rehausser le niveau de l’eau. Plus récemment des citoyens sont intervenus en construisant un barrage de fortune à l’aide de sac de ciment afin de maintenir un niveau d’eau plus élevé. Ce dernier n’est toutefois plus en mesure de maintenir un niveau d’eau adéquat.
Objectif
Le plan de protection de l’habitat de la tortue des bois rédigé en 2015 intègre un volet « qualité de l’eau » dans lequel cadre la restauration d’un milieu humide. La restauration du marais Doré vise le rétablissement de la capacité de rétention de l’eau lors des épisodes de pluie abondante afin de limiter les coups d’eau dans la rivière Tomifobia et d’éviter l’augmentation du débit de la rivière responsable de l’érosion sévère à certains endroits. L’objectif consiste à restaurer un habitat faunique et à corriger l’infrastructure temporaire actuellement en place, et ainsi améliorer la capacité de filtre et de rétention d’eau de ce milieu humide.
Réalisation
Dès 2005, le Marais Doré fait l’objet d’une attention particulière par les organismes de conservation. La Fondation Marécage Memphrémagog confit à Corridor Appalachien l’évaluation écologique du Marais Doré dans un but de conservation. Ce rapport conclu de la très grande valeur écologique du Marais Doré.
La direction régionale de l’Estrie du ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs (MFFP) désigne un habitat de la tortue des bois sur une section de 14 km de la rivière Tomifobia. Le Marais Doré est inclus dans la délimitation de cet habitat désigné. Cette inclusion accroît la valeur écologique de ce milieu qui était déjà d’une grande valeur.
En juin 2017, le COGESAF a confié à Canards Illimités (CI) le mandat de réaliser une étude de préfaisabilité pour la restauration du marais Doré, un milieu humide qui s’inscrit dans le projet de Mise en valeur de l’habitat de la tortue des bois dans la vallée de la rivière Tomifobia.
L’étude effectuée tenait compte des caractéristiques techniques (hydrologie, topographie, infrastructure), faunique et floristique. Canards Illimités agissait à titre de d’expert conseil pour les aspects biologiques des aménagements alors que la firme de consultant en génie-conseil, S. Leblanc, était en charge de l’aspect ingénierie. À la lumière des informations recueillies, la poursuite du projet a été recommandée par le mandataire.
Cependant, le projet de restauration réalisé par Canards Illimités ne faissant pas l’unanimité auprès de tous les propriétaires, celui-ci a été mis sur la glace en novembre 2017.
Partenaires
La réalisation de ce projet a été rendue possible grâce à la participation du Programme d’intendance des habitats (PIH) et de Canards Illimités.
Information
Contactez Catherine Frizzle
catherine@cogesaf.qc.ca
(819) 864-1033 poste 23