Mise en contexte

En juin 2015, d’importantes précipitations dans la région de Coaticook, en Estrie, ont occasionné des dommages aux infrastructures, notamment le long de la route 147 à Compton. Dans une étude de cartographie des aléas fluviaux à la suite de ces événements, il a été mis en évidence que les processus de certains bassins versants le long de cette route ont joué un rôle important dans les dommages causés aux infrastructures (Demers et al. 2017). La MRC de Coaticook a amorcé des démarches pour tenter de limiter la vulnérabilité engendrée par ces processus sur son territoire. Elle a notamment mis sur pied un comité de travail sur les actions dans les bassins versants des cônes alluviaux. Lors de la première rencontre, en 2017, plusieurs actions ou démarches ont été proposées, dont une meilleure compréhension des phénomènes dans la portion agricole des bassins versants des cônes alluviaux.

La vallée de la rivière Coaticook est occupée par de nombreux cônes alluviaux affectés par des processus torrentiels. Les cônes alluviaux sont des dépôts en forme d’éventail constitués de sédiments apportés par des petits cours d’eau et déposés au pied du versant d’une vallée principale (Figure a-b). Peu connus au Québec, ils constituent néanmoins des zones à risque pour l’occupation du territoire en raison de leur caractère dynamique, imprévisible et violent.

a - Illustration schématisée d’un cône alluvial (adapté de Buffin-Bélanger et Hétu, 2008) et b- d’un cône à l’échelle de son bassin versant dans le contexte de la rivière Coaticook (adapté de Schumm, 1977)

Objectifs

Dans ce contexte, le Conseil de gouvernance de l’eau des bassins versants de la rivière Saint-François (COGESAF) a obtenu un financement du ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec (MAPAQ) via le Plan d’action de l’approche régionale (PAAR), en collaboration avec la MRC de Coaticook. À terme, l’objectif final de la démarche est de mieux gérer le risque sur les cônes alluviaux, autant sur le plan de l’aléa que celui de la vulnérabilité. L’objectif spécifique au projet PAAR est de minimiser le risque en contrôlant la réponse hydro-sédimentaire de petits bassins versants torrentiels par des actions efficaces et réalistes en milieu agricole.

Le projet est divisé en deux phases

Les objectifs de la phase I sont de démontrer :

  • qu’il existe des solutions applicables en zone agricole pour limiter les dégâts causés par les pluies torrentielles ;
  • que les entreprises agricoles ciblées s’engagent à appliquer ces solutions, à la suite des diagnostics et des plans d’action qui seront faits.

Réalisations

Partenaires

 

Sylvio Demers, Laboratoire d’hydrogéomorphologie de l’UQAR

 

Ce projet a été financé par le ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation, dans le cadre du volet 2 du programme Prime-Vert.

Pour plus d’information sur ce projet :

Catherine Frizzle, coordonnatrice de projets

COGESAF

819-864-1033 poste 23

catherine@cogesaf.qc.ca